The Courier

Howard RittenhouseBest felicitations of the gorging season, Sir!” shouts the rather rotund and mustachioed fellow accompanied by the three roundest dumplings ever to crowd a doorway.

It’s a scene from A Blackadder Christmas Carol, loosely (very loosely) based on Dickens.  Ebenezer Blackadder (played by Rowan Atkinson better known by some as Mr. Bean) owns a small ‘shoppe’ and is known as the sweetest, kindest, and most gullible man in merry ol’ England.  Every n’er-do-well, every scallywag, every pick-pocket and sneak thief knows him and has taken advantage of him.

Mrs. Scratchit arrives at his door selling matches.  He takes pity on the poor and hungry, but formidable and strident lady.  He offers to buy a match with which to light his tiny candle.  “You don’t want ‘em all, then?!” she demands in a Cockney screech.  Meekly, he answers, “How much are they, my insistent good woman?”

“A dollar a match.”

“Oh, well… my, my….”

And before he can think of a plausible excuse she snatches the money out of his hand, and tosses him the most expensive matches since Nero said, “Who’s got a light?” on the driest day Rome had ever seen.

Soon after, Mr. Rotund arrives at Blackadder’s door, his three enormous charges in tow.  He’s their guardian as they are three homeless and pitiful orphans.  He explains that they know of Mr. Blackadder’s generosity and wonder if there might possibly be some, ahem, food about the place, if you catch my meaning, sir?

“Well, only this very small Christmas pudding which I and my servant, Baldrick, were just about to enjoy.”

Before you can say “By Marley’s ghost!” Mr. Rotund has enveloped the pudding in one great ham fist and passed it like a football to the nearest corpulent lad.  They fall upon it like a pack of ravenous hyenas who’ve been told they won’t be eating for a very long time indeed.

Shortly thereafter Blackadder’s niece and her fiancé flounce through the door.  “We were in the neighbourhood, and, well, this is a time for presents and gifts and nice things for good nieces,” she wheedles, dropping hints like feces from a herd of flying elephants.

“Oh, well it just so happens I have this for you,” Blackadder says giving her a nice pair of earmuffs.  “Oh, what nice earmuffs!  And, oh look – a nice hat and nice gloves as well!”  And, faster than a Central Park purse snatcher on 30 cups of coffee, she snatches gifts intended for Mr. Blackadder and Baldrick.  Sad, sad.  So very sad.

But, then, that’s the life of this gullible and spineless, but kind-hearted man.  There’s more to the story – visits from Queen Victoria and ghosts of Christmas – but I don’t want to spoil it for you!  So why am I telling you all this?  It came to me as I was pondering what to write for this month, that Christmas – the season as we enjoy it – often brings out the worst in us: gluttony, greed (and if you’ve got kids – oh BOY!), envy, jealousy (“I wish I had that combination ice maker/back scratcher/toe nail polisher!”), boorishness, selfishness, and – if you get cut off in the mall parking lot – bad language.  It really is amazing in light of what Athanasius, patriarch of Alexandria, said 17 centuries ago summing up the meaning of Christmas for Christians: “God became what we are that he might make us what he is.”

It’s something to ponder this Christmas-time.  Oh, and best felicitations of the gorging season to one and all!

Padre Rittenhouse can be reached at local 8170, or wandering the base drinking coffee and wasting peoples’ time

 

Un vœu de Noël de M. Blackadder

« Meilleures félicitations pour la saison de gavage, Monsieur! » crie le bonhomme plutôt rond et moustachu accompagné des trois boulettes les plus rondes n’ayant jamais encombré une porte.

Il s’agit d’une scène de l’épisode Blackadder’s Christmas Carol, vaguement (très vaguement) basée sur Charles Dickens. Ebenezer Blackadder (rôle joué par Rowan Atkinson, mieux connu par certains sous le nom de M. Bean) est propriétaire d’un petit magasin et est connu comme l’homme le plus doux, le plus gentil et le plus naïf de la bonne vieille Angleterre. Tous les bons à rien, toutes les fripouilles, tous les voleurs à la tire le connaissent et ont profité de lui.

Mme Scratchit se présente à sa porte pour vendre des allumettes. Il prend pitié de la dame pauvre et affamée, mais redoutable et bruyante. Il propose d’acheter une allumette avec laquelle il pourra allumer sa petite bougie. « Vous ne les voulez pas toutes, alors? » demande-t-elle en parlant le cockney. Docilement, il répond : « Combien coûtent-elles, ma « Un dollar l’allumette. »

« Oh, eh bien… »

Et avant qu’il ne puisse trouver une excuse plausible, elle lui arrache l’argent des mains et lui jette les allumettes les plus chères depuis que Néron a demandé « Qui a du feu? » le jour le plus sec que Rome ait jamais vu.

Peu après, M. Rotund se présente à la porte de M. Blackadder, accompagné de ses trois énormes protégés. Il est le gardien de ces trois orphelins sans abri et pitoyables. Il explique qu’ils sont au courant de la générosité de M. Blackadder et qu’ils se demandent s’il n’y aurait pas un peu de, hum, « nourriture dans le coin, si vous voyez ce que je veux dire, Monsieur »?

« Eh bien, seulement ce tout petit pouding de Noël que moi et mon serviteur, Baldrick, étions sur le point de déguster. »

Avant de pouvoir dire « Par le fantôme de Marley! », M. Rotund avait enveloppé le pouding dans un grand poing pour le lancer comme un ballon de football au garçon corpulent le plus proche. Ils se jettent dessus comme une meute de hyènes voraces à qui l’on a dit qu’elles ne mangeraient pas pendant un très long moment.

Peu de temps après, la nièce de M. Blackadder et son fiancé passent la porte. « Nous étions dans le voisinage et, eh bien, c’est le moment des cadeaux et des belles choses pour les bonnes nièces », dit-elle en faisant des allusions comme les excréments d’un troupeau d’éléphants volants.

« Oh, il se trouve que j’ai ceci pour toi », dit M. Blackadder en lui donnant un beau cache-oreilles. « Oh, quel beau cache-oreilles! Et, oh regarde — un beau chapeau et de beaux gants aussi! »  Et, plus vite qu’un voleur de sac à main de Central Park après avoir bu 30 tasses de café, elle dérobe les cadeaux offerts à M. Blackadder et à Baldrick. Triste, triste. Vraiment triste.

Mais, alors, c’est la vie de cet homme naïf et sans caractère, mais au grand cœur. L’histoire ne s’arrête pas là — visites de la reine Victoria et des fantômes de Noël — mais je ne veux pas vous gâcher la surprise! Pourquoi est-ce que je vous dis tout cela?  Il m’est venu à l’esprit, alors que je réfléchissais à ce que j’allais écrire ce mois-ci, que Noël, la saison telle que nous l’apprécions, fait souvent ressortir le pire de nous-mêmes : la gourmandise, l’avarice (et si vous avez des enfants — oh là là!) l’envie, la jalousie (« si seulement j’avais cette combinaison machine à glace/gratte-dos/polisseur d’ongles pour les orteils! »), la grossièreté, l’égoïsme, et, si vous vous faites couper dans le stationnement du centre d’achats, les gros mots. C’est vraiment étonnant à la lumière de ce qu’Athanase, patriarche d’Alexandrie, a dit il y a 17 siècles pour résumer la signification de Noël pour les chrétiens : « Dieu est devenu ce que nous sommes afin de faire de nous ce qu’il est. »

Voilà de quoi réfléchir en cette période de Noël. Oh, et meilleures félicitations pour la saison de gavage à tout un chacun!

Vous pouvez communiquer avec l’aumônier Rittenhouse au poste 8170, ou vous le trouverez en train d’errer dans la base : il y boit son café et fait perdre du temps aux autres.

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