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Ce qui suit fait partie d’un feuilleton sur Halloween. Pour la deuxième partie de l’histoire, cliquez ici. Pour la première partie de l’histoire, cliquez ici.
Partie 3
En 2017, le camp militaire canadien abandonné était demeuré une énigme dormante, son histoire étant entourée de mystère et de murmures surnaturels. La plupart avaient oublié le camp, qui était devenu un souvenir lointain dans les annales du temps. Pourtant, le site allait de nouveau être animé, ou plutôt hanté par une présence spectrale, lorsque trois militaires furent chargés d’explorer le site en vue d’un exercice d’entraînement prévu pour le mois d’octobre.
Le sergent James Marshall, la caporale Emma Collins et le soldat Ethan Bennett furent sélectionnés pour cette mission. Il s’agissait de militaires aguerris, endurcis par des années d’entraînement et de service, mais il était impossible de nier le malaise qui s’installa au moment de pénétrer dans le campement envahi par la végétation. L’air était chargé de tension et l’atmosphère semblait palpiter sous le poids d’yeux invisibles.
Leurs premiers rapports adressés à la chaîne de commandement laissaient entrevoir le caractère troublant de leur expérience. Autrefois abandonnés et délabrés, les bâtiments du camp portaient encore des traces d’habitation. Le mess, qui était resté délabré pendant des décennies, avait été remis dans son état d’origine : une salle à manger pittoresque prête à accueillir ses invités perdus depuis longtemps. Mais ce qui perturba le plus les militaires fut la familiarité glaçante qui les entoura.
Dans leurs rapports, le sergent Marshall, la caporale Collins et le soldat Bennett mentionnèrent des chuchotements presque inaudibles, comme des secrets portés par le vent. Les militaires décrivirent comment l’air de la nuit était animé par des bruits de pas et des murmures, comme si le passé se rejouait devant leurs yeux. Les objets se déplaçaient par eux-mêmes, comme dans les histoires racontées par les soldats du passé.
Les figures spectrales qui apparaissaient devant les militaires étaient plus vivantes que les souvenirs dont il était question dans les documents historiques. Les apparitions, vêtues d’uniformes militaires datant de plusieurs dizaines d’années, apparaissaient comme des soldats vivants plutôt que comme des spectres. Le trio affirma que les personnages se déplaçaient intentionnellement, exécutant des exercices et des entraînements qui reflétaient leurs journées d’activité au camp.
À l’approche du mois d’octobre, l’atmosphère s’alourdit considérablement. Les militaires affirmèrent avoir entendu une mélodie obsédante qui semblait s’immiscer dans leur âme. La mélodie lancinante résonnait à travers les arbres et les bâtiments, et les membres du groupe pouvaient la sentir s’immiscer dans leur mémoire, évoquant la nostalgie d’un passé inconnu.
Dans leur rapport final, rédigé quelques jours seulement avant leur date de retour prévue, le ton devint plus frénétique. Les militaires décrivirent comment le camp semblait changer, les bâtiments se transformant et se déplaçant d’une manière qui défiait les lois de la physique. Le groupe parla d’une vision cauchemardesque dans laquelle le camp était animé par les échos de batailles menées il y a longtemps : une cacophonie de tirs fantômes et de cris angoissés.
Et puis, le silence.
Les rapports cessèrent et plus personne n’entendit parler des militaires. La chaîne de commandement reçut les récits glaçants des expériences des militaires, un récit horrifique à la fois inexplicable et troublant. L’exercice d’entraînement prévu en octobre se déroula tout de même, mais les militaires ne revinrent jamais pour remplir leurs fonctions.
Ainsi, le camp militaire canadien abandonné, qui servait autrefois de lieu d’entraînement et de camaraderie, avait fait d’autres victimes. L’histoire du sergent James Marshall, de la caporale Emma Collins et du soldat Ethan Bennett devint une mise en garde, un rappel brutal que certains mystères ne sont jamais censés être élucidés et que certains souvenirs ne devraient pas être dérangés.
Aujourd’hui encore, le sort des trois militaires reste inconnu, perdu dans l’étreinte énigmatique du camp abandonné. Les mélodies obsédantes, les chuchotements et les silhouettes spectrales persistent, témoignant de l’emprise intemporelle du camp sur les vivants et de la présence constante de celles et ceux qui ont jadis foulé son sol. L’histoire des militaires disparus dans le camp nous rappelle avec effroi que le passé n’est pas toujours prêt à relâcher son emprise, même face à la modernité et au progrès.
Remarque de l’auteur
Alors que nous faisons nos adieux à ce voyage effrayant dans un camp militaire canadien abandonné, je tiens à remercier chaleureusement toutes les courageuses personnes qui ont suivi ce récit horrifique depuis le début. Votre curiosité et votre engagement ont donné vie à cette histoire d’une manière que je n’aurais jamais pu imaginer.
À l’approche d’Halloween, j’espère que les esprits du passé pourront nous rappeler les mystères qui nous échappent, que les chuchotements du camp et les échos des fantômes continueront à vous faire frissonner et que vous vous interrogerez sur l’équilibre délicat entre le monde des vivants et celui des esprits.
Enfin, des rumeurs circulent selon lesquelles des objets provenant du camp seront exposés dans des musées militaires à travers le Canada. On ne peut s’empêcher de se demander si des phénomènes surnaturels surviendront lorsque ces reliques trouveront un nouveau foyer. Les souvenirs gravés dans les fibres de chaque artefact se réveilleront-ils dans le cœur de ceux qui oseront explorer leur histoire?
En cette période d’Halloween, rappelons-nous que la frontière entre la réalité et le surnaturel est souvent floue et que le passé a une façon de laisser une marque indélébile sur le présent. Du plus profond de mon cœur d’écrivain, je vous souhaite à toutes et à tous une joyeuse Halloween qui vous donnera des frissons à glacer le sang.
Faites preuve de curiosité et de courage et n’oubliez pas que l’inconnu est souvent l’élément le plus captivant de tous.