The Courier

Padre’s Ponderings: Jour du souvenir

par | Nov 10, 2023 | Nouvelles en vedette, Nouvelles locales

Photo d’archive

« Seuls les morts ont vu la fin de la guerre », disait Platon. De son côté, le général de la guerre de Sécession, William Tecumseh Sherman, avait une opinion encore plus tranchée : « La guerre, c’est l’enfer ». À chaque époque, dans chaque partie du monde, dans chaque société, la guerre, dans toute sa brutalité, a causé d’effroyables ravages.

La guerre est en effet un enfer. Elle n’a rien de glorieux; elle est violente et brutale. Je ne me demande plus pourquoi les vétérans parlent si peu de leurs expériences. Comment le pourraient-ils? À moins d’avoir ressenti la terreur, vu l’horreur et senti la mort, comment peut-on comprendre?

En ce jour du Souvenir, de quoi nous souvenons-nous exactement? Beaucoup d’entre nous n’ont jamais connu la guerre (estimons-nous chanceux). Le pire que nous ayons vu, ce sont les images épouvantables et horribles sur les médias sociaux et dans les nouvelles. Lorsque nous n’avons pas vécu la guerre, de quoi pouvons-nous nous souvenir? Et comment?

Nous nous souvenons des personnes qui ne sont pas rentrées à la maison : frères, amis, conjoints, grands-parents. Nous nous souvenons de ces personnes pour qu’elles ne deviennent pas simplement des fantômes qui hantent d’anciens champs de bataille, des visages sur des photos jaunies dans un coffre ou des noms inscrits sur un cénotaphe.

Dans son livre Marching As to War, Pierre Berton a écrit ce qui suit sur la Seconde Guerre mondiale : « Les statistiques sont aussi effroyables qu’insignifiantes. Dix millions de victimes? Qui peut imaginer une telle armée de fantômes? Dix millions de mères qui pleurent dans leur oreiller. Dix millions d’enfants qui ne sont pas encore nés ou qui n’ont plus de père. Dix millions de jeunes hommes, brisés par les batailles, broyés dans les marais des Flandres jusqu’à ce qu’ils ne fassent plus qu’un avec la boue, brûlés dans l’enfer de Verdun, déchiquetés par les canons et les grenades, ou morts gelés dans les steppes de la Russie. » [Traduction]  

Si l’on ajoute à cela le terrible bilan des morts et des blessés canadiens de la Seconde Guerre mondiale, de la Corée, de l’Afghanistan et des opérations de maintien de la paix, nous tâchons également de nous souvenir afin que les personnes qui sont rentrées à la maison ne se sentent pas si seules et si isolées par leurs souvenirs. Nous nous souvenons également des militaires morts au combat pour que leurs familles sachent qu’elles sont entourées d’une communauté forte et que la perte de leurs proches est sacrée. Les personnes laissées derrière sur des champs de bataille lointains ne sont pas les seules victimes de la guerre.  

Finalement, nous nous souvenons parce que la paix dont nous jouissons avec tant d’insouciance n’est pas venue sans sacrifice. Des millions de personnes dans le monde n’ont pas la chance de connaître la paix qui règne en l’absence de frappes aériennes sur les maisons, de bruits d’artillerie au loin et de victimes de bombardements engorgeant les hôpitaux. C’est pourquoi je m’estime tenu aujourd’hui de faire peser sur nos cœurs un fardeau pour toutes ces personnes affligées par la guerre. Ayons une pensée pour les victimes des conflits actuels. Prions pour la paix.

Les soldats, les marins et les aviateurs se portent volontaires, s’entraînent et sont envoyés sur le champ de bataille, dans des régions sinistrées et dans des zones « entre deux » inconfortables et dangereuses. Souvenons-nous de leur courage et de leur dévouement, ainsi que de celui de leurs familles.

Souvenons-nous de ces personnes et n’oublions jamais leur sacrifice.

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