Le matelot chef Roth tient un fusil C7A2 devant un obusier M777 Howitzer. Il porte un écusson de secourisme en situation de combat (SSC) sur son bras gauche – Toutes les photos sont fournies
En 2008, l’artilleur Kevin Roth a participé à une mission de sept mois en Afghanistan au sein de la Batterie B du 1er Régiment, Royal Canadian Horse Artillery, en tant que membre de l’équipe de pièce. Pendant son service en Afghanistan, l’artilleur Roth faisait d’une équipe de secourisme en situation de combat affectée à une base d’opérations avancée. Il se souvient de plusieurs événements traumatisants survenus pendant son déploiement. À son retour au pays, Roth a poursuivi sa vie. Même s’il ne se sentait plus le même, étant plus colérique et plus émotif, il n’a pas vraiment prêté attention à ses comportements ni remarqué la différence. En 2014, il a effectué un reclassement volontaire et a intégré la Marine royale canadienne, espérant y trouver un peu de joie.
Dix ans plus tard, lors de la formation de niveau 3 sur le leadership, le respect et l’honneur qui faisait partie de son cours de classification pour le grade de matelot chef (Matc), il a entendu quelqu’un parler de santé mentale. Ce fut un moment révélateur pour le Matc Roth, car il se reconnaissait dans quelques uns des symptômes de la maladie mentale. Après avoir discuté avec des pairs ayant reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique, communément appelé TSPT, le Matc Roth a été encouragé à parler avec des professionnels de la santé mentale au sujet des symptômes qu’il éprouvait.
Le Matc Roth a entamé une psychothérapie à l’automne 2019, et il est en thérapie depuis. « C’est un parcours vers la découverte de soi, de qui on est et de la maladie dont on souffre » a t il affirmé.
Le Matc Roth se souvient clairement du 13 mai 2020, date à laquelle il a reçu un diagnostic de TSPT. « Mon TSPT ne disparaîtra jamais, c’est une maladie incurable, mais gérable. Il fait partie de moi. Le fait d’apprendre à m’y adapter et à le maîtriser constitue une grande partie de mon rétablissement. »
Chaque personne est différente, et il n’existe pas de traitement unique pour le TSPT. Le rétablissement prend du temps et exige beaucoup d’efforts. Il se peut que certaines personnes hésitent à recevoir des soins parce qu’elles sont préoccupées par les répercussions qu’un diagnostic pourrait avoir sur leur carrière et sur leur vie. Le déploiement du Matc Roth dans l’Indopacifique à bord du NCSM Vancouver en tant que superviseur de tir, et la promotion qui lui a été accordée après son diagnostic prouvent que les militaires peuvent mener une carrière fructueuse dans les Forces armées canadiennes et participer à un déploiement même s’ils sont en phase de rétablissement post-traumatique.

Autophoto du matelot chef Roth à bord du NCSM Vancouver lors de son déploiement dans la région indo pacifique.
Le Mat Roth a fait référence à une analogie entre le fait de se casser une jambe et la stigmatisation liée à la santé mentale : si vous vous cassez une jambe, vous devez vous faire soigner. Il en va de même pour les problèmes de santé mentale. Chacune de ces blessures nécessite un traitement et des services de soutien. « Le fait d’en parler m’aide à me rétablir », admet le Matc Roth. « Si les professionnels de la santé ne sont pas au courant de votre état, ils ne peuvent pas vous aider. Ce que je vous conseille, c’est d’être honnête envers vous-même et votre équipe médicale; ils peuvent vous aider. Prenez le temps de guérir et de vous rétablir – vous pouvez vous en sortir et continuer à mener une carrière fructueuse. »
Si vous ou une personne que vous connaissez éprouvez des difficultés, il existe de l’aide à votre disposition :
- Lien pour les membres des FAC : Santé mentale des militaires. Vous n’êtes pas seul.
- Lien pour les employés civils : Programme d’aide aux employés