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Cette période de l’année, depuis des générations et dans de nombreuses cultures, est synonyme de célébrations religieuses : Hanoukka, Diwali et Noël, pour n’en citer que trois. Pour le Canada, c’est la célébration de Noël qui a le plus marqué l’histoire. En 2023, le nombre de croyants chrétiens a peut-être diminué, mais les « célébrations des fêtes » se poursuivent néanmoins. Il semble qu’il y ait, peut-être comme une remise à zéro culturelle, des tentatives de concentrer les activités de vacances sur les traditions du solstice d’hiver. Ce faisant, on prétend que les pratiques chrétiennes sont dérivées de pratiques païennes, même si ce n’est pas le cas.
À vrai dire, l’idée d’offrir des cadeaux d’anniversaire est une influence païenne, car la tradition juive fait des anniversaires un moment propice à
l’examen de conscience et à la prière. Les trois rois mages, dont il est question dans l’Évangile de Matthieu, sont considérés comme païens ou païennes.
Les raisons pour lesquelles l’Église indivise a choisi de célébrer la naissance du Christ le 25 décembre sont diverses. Dire que l’Église s’est simplement calquée sur la célébration du Sol Invictus est trompeur. Il est prouvé que l’empereur Aurélien a institué le Dies Natalis Solis Invicti comme une fête importante pour contrer l’influence chrétienne sur la société romaine. (Thomas J. Talley, The Origins of the Liturgical Year, Liturgical Press, 1991).
Les chefs de l’Église, dont saint Jean Chrysostome, ont expliqué que cette coïncidence était tout à fait appropriée, puisque Jésus-Christ est considéré comme le soleil qui éclaire le monde.
Comment l’Église chrétienne a-t-elle donc choisi le 25 décembre pour célébrer la naissance du Sauveur ? Il y a une coïncidence avec deux autres dates, l’une en mars et l’autre en janvier.
Le 25 mars du calendrier ecclésiastique est la fête de l’Annonciation. C’est le jour où l’archange Gabriel annonce à Marie qu’elle va donner naissance à Emmanuel, « Dieu avec nous ».
Le choix de cette date repose sur des croyances concernant la date de création du monde par Dieu, qui ne peuvent évidemment pas être prouvées. Néanmoins, ayant retenu cette date, l’Église conclut aisément que Jésus naît neuf mois plus tard.
Au début de l’année civile, le 1 janvier, on commémore la Circoncision du Christ. Rappelons que pour être le Messie, le Christ doit satisfaire à toutes les exigences de la Loi juive. Comme la circoncision a lieu le huitième jour après la naissance, cela nous ramène au 25 décembre comme date d’anniversaire de Jésus.
Comme pour la date de la création, la date de la circoncision du Christ n’est pas prouvée, mais ces deux commémorations sont antérieures à toute célébration distincte de Noël.
En fin de compte, c’est la manière dont nous célébrons la naissance du Christ, et non le fait que nous la célébrions ou la date choisie, qui est influencée par la culture païenne.
Alors que notre société devient de plus en plus post-chrétienne, nos célébrations se concentrent davantage sur la fête et la nourriture, mais cela ne signifie pas que nous devrions nous tromper en pensant que Noël n’est qu’un dérivé des célébrations païennes. Si nous choisissons d’adopter des croyances qui ne sont plus chrétiennes, nous devons comprendre ce que cela signifie.
Nous vous souhaitons un Noël béni et joyeux !