La matelot de 1re classe Dania Dhaw accueille son père, le matelot de 3e classe Muftah Dhaw, au cours de la qualification militaire de base à la Base des Forces canadiennes Valcartier. Photo par le caporal-chef Nathan Moulton.
Pour de nombreuses familles canadiennes, le service militaire se transmet de génération en génération, les enfants suivant la trace de leurs parents dans l’Armée, la Marine, l’Aviation ou la Réserve.
Mais la trajectoire qu’a empruntée la famille Dhaw pour entrer dans la Marine royale canadienne (MRC) était moins conventionnelle.
La matelot de 1re classe (mat 1) Dania Dhaw, 28 ans, n’est pas issue d’une famille comptant des membres des Forces armées canadiennes (FAC), et intégrer la MRC n’était pas sa passion.
La Mat 1 Dhaw a entendu parler de la Réserve pour la première fois alors qu’elle travaillait comme peintre à la base de Kingston. Dans l’une des maisons habitait un officier de la logistique sérieux qui lui a parlé des voyages qu’il effectuait avec la MRC et l’a encouragée à se rendre au bureau de recrutement.
« Une semaine plus tard, je me suis enrôlée. Il était tellement enthousiaste à propos de ce qu’il faisait. Je me suis dit : “Je veux faire la même chose” », a déclaré la Mat 1 Dhaw.
La Mat 1 Dhaw, administratrice des ressources humaines, était ravie des expériences que lui offrait la MRC et des portes qui semblaient s’ouvrir à mesure qu’elle rencontrait des camarades marins et qu’elle découvrait leurs carrières. Sa soif de nouvelles occasions de voyager, d’acquérir de nouvelles compétences et de faire de nouvelles rencontres l’a incitée à encourager son père, le matelot de 3e classe (mat 3) Muftah Dhaw, à se renseigner pour en savoir plus.
« Je lui disais à quel point c’était intéressant. Mon père a travaillé toute sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille. Je n’ai pas eu du mal à le convaincre. Quand il a constaté mon enthousiasme, il m’a dit : “D’accord, aide-moi à faire les démarches” », a-t-elle ajouté.
Mais son père n’a pas eu à se débrouiller seul après avoir soumis sa candidature. Ayant elle‑même suivi l’instruction, la Mat 1 Dhaw est restée aux côtés de son père, le soutenant là où il avait du mal, alors qu’il suivait l’instruction de base et le cours d’administrateur des services financiers (ASF).
« Il a fallu que je l’aide le plus souvent pendant mes pauses de midi et, parfois, après le travail. Nous allions à l’unité et je lui enseignais le drill. Je répétais sans cesse le drill avec lui. »
Le Mat 3 Dhaw a terminé son instruction à l’âge de 57 ans. Même si ce programme n’a pas été de tout repos, la Mat 1 Dhaw se félicite de la ténacité et de l’attitude positive de son père.
« Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’étais fière de le voir faire tout cela… surtout en gardant une attitude positive », s’est-elle exclamée.
Les aspirations de la famille concernant la Marine ne prendront probablement pas fin avec la réussite du Mat 3 Dhaw, car la MRC peut s’attendre à ce que le frère, Rasheed, âgé de 17 ans, pose sa candidature une fois qu’il aura obtenu son diplôme d’études secondaires, a précisé la Mat 1 Dhaw.
La Mat 1 Dhaw était enchantée de voir que les jeunes marins bénéficiaient de possibilités de voyage et d’aventures exceptionnelles, et elle était persuadée que la MRC était l’avenir qu’elle souhaitait pour son frère.
« Je lui ai dit qu’il y avait dans mon unité de jeunes gars, âgés de 21 et 22 ans, qui avaient la chance de naviguer, de voyager. Ils faisaient de belles rencontres. J’ai parlé à mon frère de toutes les aventures qu’ils vivaient à un jeune âge », a-t-elle ajouté.
« Qui ne voudrait pas partir en mer, dites-moi? Il n’a pas été difficile de le convaincre. Il veut être un manœuvrier ou un technicien de marine. »
Enthousiaste quant à l’avenir, la Mat 1 Dhaw évoque l’enrôlement des membres de sa famille dans la MRC et s’enorgueillit de l’ambition de son père qui a opté pour un changement de carrière un changement de carrière inattendu, tout en gardant le moral au sein de son équipe..
« La plupart des membres du personnel ne cessaient de parler de l’attitude positive de mon père. Mon père essayait de remonter le moral de ceux qui étaient tristes en faisant des blagues et en apportant une touche positive », a affirmé la Mat 1 Dhaw.
J’ai pensé : « Oui, c’est bien mon père ».